Blog du rédacteur en chef

À la fin de l'année 2025, les choses se sont mal passées pour Christian Klein, PDG de SAP : les environnements SAP sont principalement hybrides et, à ce jour, seul un tiers des personnes interrogées par l'association d'utilisateurs DSAG connaissent la nouvelle Business Suite. La communication de SAP a échoué et le cloud public reste marginal.

La plupart des actions de SAP sont justifiées en principe. On ne peut pas accuser le leader mondial des ERP de fautes intentionnelles, mais le cours de l'action SAP est en baisse et le moral de la communauté SAP est au plus bas. Le monde de SAP et celui des utilisateurs d'ERP ne se recoupent plus.

La plateforme SAP Business Technology Platform (BTP) fait son entrée sur la scène de l'IA en tant que catalyseur central et fondement stratégique pour les innovations et les extensions. De nombreuses questions techniques et juridiques relatives aux licences restent encore sans réponse. La plateforme SAP BTP permettra-t-elle aux clients existants de SAP de se libérer ?

SAP n'a pas compris le mot „ souveraineté “ ou bien le leader mondial des ERP l'interprète de manière égoïste à son propre avantage. Au lieu de renforcer, mobiliser et rendre plus compétitifs ses clients existants, c'est-à-dire de les rendre souverains, SAP se contente de développer son système de verrouillage des fournisseurs.

Dans une interview pour le média germanophone Computerwelt.de, Thomas Saueressig, membre du conseil d'administration de SAP, a défini une architecture ERP Frankenstein, peu après que son collègue du conseil d'administration Muhammad Alam a mis en garde contre le danger d'un patchwork ERP.

A la fin du développement de l'IA, il y aura également un Small Language Model chez SAP. Chez SAP, on se contente désormais de petits succès. Sur la base de ses propres tables Abap, des mécanismes comme le Machine Learning devraient être utilisés en complément de SAP PAL. Une valeur ajoutée incertaine ?

Les clients existants de SAP veulent et ont besoin du cloud, de l'IA et des plateformes informatiques. SAP a de bonnes offres avec Joule, Cloud ERP et BTP ainsi que BDC. Mais les licences et les conditions IT ne correspondent pas à la réalité ERP des utilisateurs. SAP ne comprend pas ses clients et ceux-ci ne comprennent pas SAP.

Initialement, SAP prévoyait la fin de la maintenance mainstream de SAP Business Suite 7 (ERP/ECC 6.0) pour la fin de l'année 2025. Cette échéance initiale a généré d'immenses tensions au sein de la communauté SAP, la date étant considérée comme intenable et comme la recette d'un „massacre“, notamment en raison du grave manque d'experts et de consultants qualifiés pour la migration vers S/4.

La maintenance d'un système ERP SAP par un fournisseur tiers, la maintenance mixte d'un système ERP par SAP et une entreprise tierce, ainsi que le gel partiel des licences SAP sont des sujets hautement controversés depuis de nombreuses années au sein de la communauté SAP. Les enjeux financiers sont considérables !

SAP intensifie ses efforts pour développer un S/4 Hana composite, Composable-ERP, en direction d'une suite holistique. Le patchwork S/4 existant doit être orchestré par des assistants et des agents IA. Le Best-of-Breed-ERP doit être remplacé par le Composable-ERP avec Databricks.

Que faire des licences SAP qui ne sont plus utilisées et qui ne génèrent que des frais de maintenance ? Lorsque des parts de l'entreprise sont vendues ou que du personnel doit être licencié, il peut souvent y avoir trop de licences en aval. Or, les licences inutilisées entraînent des coûts de support et des frais de maintenance élevés.

Il y a de nombreuses années, SAP a quitté le chemin de la vertu : Tout a commencé avec l'Hybris d'une base de données propre. La valeur ajoutée ? Inconnue à ce jour. De nombreux autres chantiers sont venus s'ajouter, en partie par ignorance, mais aussi, naturellement, en raison d'une forte pression concurrentielle. Malheureusement, SAP n'a jamais retrouvé une voie autonome entre le cloud et l'IA.