SAP contre SAP

Les anciens membres de la communauté SAP s'en souviennent : en 2008, Apotheker a tenté d'augmenter massivement les frais de soins annuels en une seule fois.
Le projet a échoué et Léo Apotheker a été surpris par l'opposition massive de la zone D-A-CH, alors que dans la scène SAP mondiale, les nouveaux frais de maintenance étaient acceptés comme raisonnables.
Au niveau international, les "jeunes" clients SAP existants sont déjà habitués à des frais de maintenance largement supérieurs à 22% de la part d'autres fournisseurs informatiques. Dans les pays germanophones, nous avons un historique SAP qui a commencé avec R/1 et les mainframes IBM ; au niveau international, de nombreux utilisateurs ont travaillé pour la première fois avec la version ERP/ECC 6.0 et la Buisness Suite 7 de SAP.
SAP tente d'agir de manière cohérente et bien ordonnée sur la scène mondiale, mais cette quête d'harmonie devient de plus en plus complexe : en Chine, SAP est un partenaire proche de Huawei, tandis que le groupe chinois se heurte à une résistance massive aux États-Unis et en Europe.
Aux États-Unis, SAP travaille en étroite collaboration avec les services secrets militaires. On sait depuis de nombreuses années que SAP gère à cet effet le National Security Services (NS2) en tant que filiale américaine indépendante (https://sapns2.com/).
Cette situation n'est pas inhabituelle aux États-Unis. En Europe, une filiale SAP "militaire" serait moins bien acceptée. SAP veut ou doit danser sur plusieurs tableaux en 2020.
Les contradictions seront inévitables. Il n'est pas encore prouvé que les co-CEO de SAP, Jennifer Morgan et Christian Klein, parviennent à une communication homogène de la Chine à l'Europe en passant par les Etats-Unis.