Le nouveau et l'ancien modèle de licence de SAP pour l'utilisation "indirecte


Lors du congrès annuel 2017 de la DSAG à Brême, l'avocat munichois Dr Michael Karger a mis les points sur les i dans son exposé très remarqué : l'accès à des add-ons et à des logiciels tiers par le biais d'interfaces fait partie de l'utilisation conforme de chaque application SAP acquise et l'interopérabilité des programmes ne doit pas être limitée.
Il a ainsi détruit - du moins juridiquement - l'utilisation "indirecte" avec l'article 69d de la loi sur le droit d'auteur. Et Michael Karger l'a souligné une nouvelle fois dans son exposé : le principe fondamental du droit d'auteur logiciel est l'interopérabilité !
Dans la directive européenne 2009/24 sur les logiciels, on peut donc également lire "La fonction des programmes informatiques est d'entrer en relation et d'opérer avec les autres composants d'un système informatique et avec les utilisateurs.
Pour ce faire, une connexion et une interaction logiques et, le cas échéant, physiques sont nécessaires pour garantir que le logiciel et l'utilisateur puissent fonctionner comme prévu.
Les parties du programme qui doivent permettre une telle connexion et interaction entre les éléments du logiciel et du matériel sont généralement connues sous le nom d'"interface".
Cette connexion et cette interaction fonctionnelles sont généralement connues sous le nom d'interopérabilité ; cette interopérabilité peut être définie comme la capacité à échanger des informations et à utiliser mutuellement les informations échangées".

Alors que l'interopérabilité entre les composants logiciels représente leur existence prévue, SAP tente de faire comprendre au monde informatique que la communication et l'échange de données en dehors du domaine de souveraineté de SAP représentent une "utilisation indirecte" et sont soumis à une licence.
D'une part, "l'utilisation indirecte" est de toute façon limite en raison de la définition juridique de "l'interopérabilité", d'autre part, la division de l'univers SAP en deux moitiés de royaume, "SAP Application Access" (bleu) et "Indirect/Digital Access" (vert), est également purement arbitraire (voir le graphique circulaire).
SAP Application Access (bleu) est, selon SAP, exclu des paiements de licences complémentaires et de l'utilisation "indirecte". Il s'agit notamment de : Ariba, Concur, SuccessFactors, Fieldglass et Hybris. Il est intéressant de noter dans ce contexte que la Hana Cloud Platform (HCP) de SAP n'est pas exemptée de l'"utilisation indirecte" (surlignée en vert et en rouge).
Les documents entiers et les Item Lines qui ont une fonction d'écriture dans le Digital Core au moyen d'une application HCP (Create Scheduling Agreements, voir graphique ci-dessous, point 2) doivent verser un attribut de licence à SAP pour cette utilisation "indirecte".

Le "problème" lié à l'utilisation conforme du logiciel SAP n'est donc ni d'ordre commercial, ni d'ordre organisationnel, ni d'ordre technique. Le défi réside dans la compréhension de l'arbitraire de SAP en matière de licences.
Dans la vie économique, seul un monopoleur peut se permettre un tel arbitraire, en changeant sans cesse les règles du jeu. Cette demande fait également partie d'une plainte actuelle contre SAP auprès de l'autorité de la concurrence de Berlin.
Lors de l'événement Savoir-faire en matière de licences le 18 septembre à Heidelberg, ce point doit également être discuté. En fin de compte, SAP devient son propre ennemi. Car qui voudra encore utiliser la Hana Cloud Platform ?



