Transformation numérique

Avec S/4, SAP tente de laisser le passé d'Abap derrière lui, mais ERP/ECC 6.0 également sous la forme de Business Suite 7 est un lourd fardeau. Les clients européens de SAP existants ont beaucoup investi dans R/2, R/3 et Business Suite.

Des processus commerciaux innovants ont vu le jour sur la base de NetWeaver et ECC. Avec les modifications d'Abap et les add-ons comme fonctions Z, de nombreux utilisateurs sont satisfaits de leur ERP SAP et d'une base de données d'Oracle, IBM ou Microsoft.

Mais cela ne suffira probablement pas pour la transformation numérique. SAP a bien perçu les signes du temps, mais les a mal interprétés. Remplacer et rendre obsolète SAP Business Suite 7 avec un peu de Simple Finance et de Simple Logistics ainsi que quelques innovations Leonardo et un peu de Design Thinking est une astuce trop bon marché.

Le "changement de version" ne sera pas facile : Épurer les anciennes tables Abap de la Business Suite avec Hana part d'une bonne intention, mais c'est beaucoup trop peu. Et ce n'est pas le glaçage "Leonardo" qui va aider.

Prendre les anciens problèmes à la légère et continuer simplement comme avant n'est pas une réponse à la transformation numérique. Même avec le nouveau design Fiori, la plupart des clients SAP existants sont toujours assis dans les anciens processus commerciaux.

Cette combinaison de connaissances ERP traditionnelles basées sur la base de données rapide Hana et le mot à la mode S/4 ne rapprochera pas les clients SAP existants de la transformation numérique.

Si ce n'est pas SAP, qui le fera ?

SAP a réalisé de grandes choses avec R/2, R/3 et ERP/ECC 6.0. Ce n'est pas pour rien que le groupe de logiciels de Walldorf est le leader mondial du marché ERP. Les modules ERP de base sont au-dessus de tout soupçon et on entend également beaucoup de bien du nouveau Simple Finance de la collection S/4.

Mais la transformation numérique s'opère différemment : soulever l'héritage du passé sur une nouvelle plate-forme et foncer vers l'avenir n'est pas suffisant. La frénésie de vitesse Hana de Vishal Sikka, ex-directeur technique de SAP, ne résoudra aucun problème de transformation.

La transformation numérique est un défi d'entreprise qui va bien au-delà de l'ERP. SAP l'a également reconnu, mais dans ce domaine, SAP manque de connaissances et de tradition.

Les nombreux éléments d'une transformation numérique sont bien mieux maîtrisés par d'autres fournisseurs informatiques. On a envie de crier à SAP : "A chacun son métier".

SAP perd à la légère ses compétences de base en matière d'ERP et se disperse : SAP n'a pas d'argument de vente unique dans le domaine du cloud, de la blockchain, de l'IA et de l'IoT. D'autres entreprises se sont engagées dans cette voie depuis plus longtemps, elles ont plus d'expérience et de connaissances dans ce domaine.

Et certains clients existants de SAP investissent plus de ressources dans l'IA que SAP lui-même. C'est là que SAP subira une défaite et que la transformation numérique restera en rade.

Hasso Plattner est aux commandes et la direction est bonne, mais la grande majorité des thèmes de la transformation numérique sont entre les mains d'autres fournisseurs informatiques.