Des éléments hétéroclites et contradictoires


La consistance et la stabilité sonnent différemment
C'est le bon droit du chef de SAP de revendre les entreprises qu'il a acquises, surtout s'il parvient à le faire avec un bénéfice. L'achat de Qualtrics n'a pas fait l'unanimité, la vente soulève également des questions sur la stratégie de SAP. Un décompte final à la fin de cette année pourrait toutefois révéler un bénéfice substantiel - selon la devise : tout est bien qui finit bien. S'il n'y avait pas eu le discours irritant de Christian Klein sur l'importance durable de l'expérience client. Et maintenant ? Le sujet est important, mais l'outil informatique nécessaire est vendu. Christian Klein aurait eu la possibilité d'éclaircir cette contradiction lors du Sapphire de Barcelone - il ne l'a pas fait.
Partenaire pour certaines heures
Lors de sa conférence de presse Sapphire à Barcelone, Christian Klein a souligné avec force l'importance des partenaires SAP, mais la grande majorité d'entre eux n'en ressentent que peu les effets. En raison de ses propres déficits, SAP a besoin de quelques partenaires comme les hyperscaleurs pour le cloud computing ainsi qu'IBM et Microsoft, y compris ChatGPT pour l'IA et le machine learning. Pour la conversion S/4 également, des partenaires sélectionnés sont parfois utiles en tant que pieds à l'étrier. Mais si l'on s'en tient à la vision de Christian Klein, toute transformation numérique se termine dans le cloud public. Là, SAP règne en maître et n'a vraiment plus besoin de partenaires.
Cloud privé
Les modifications d'Abap ont toujours été une garantie essentielle de succès pour l'ERP de SAP. Les adaptations individuelles ont apporté aux clients existants de SAP la plus-value souhaitée. A l'avenir, les modifications et les add-ons seront effectués sur la Business Technology Platform avec SteampunkBuild et d'autres outils SAP. Une valeur ajoutée steampunk durable n'existera toutefois que dans un environnement de cloud privé, c'est-à-dire un modèle d'exploitation sur site. Ce n'est pas forcément un inconvénient pour les clients SAP existants. Ce qui est irritant, c'est le discours de Christian Klein et sa singularité d'un cloud public. Lors du salon Sapphire à Barcelone, il a souligné à plusieurs reprises que beaucoup de choses étaient possibles, mais qu'elles aboutiraient finalement au cloud public. Le steampunk n'est-il donc qu'un mirage ?