Le lieu de travail du futur


Un mélange de travail sur un lieu de travail fixe et d'autres lieux comme le home office devient de plus en plus un must pour les entreprises allemandes. C'est ce qu'annonce le nouveau "ISG Provider Lens Future of Work - Services and Solutions Report Germany 2021" de l'Information Services Group (ISG). Les secteurs ayant une forte proportion de postes de travail de bureau, comme par exemple les banques et les assurances ainsi que l'industrie informatique, sont les précurseurs. Parallèlement, l'étude indique que les collaborateurs occupant des postes élevés ont particulièrement souvent la possibilité d'opter pour des modèles de travail hybrides.
Un changement constant
Selon l'étude, cette tendance a entraîné un changement dans le portefeuille d'offres des fournisseurs de solutions numériques pour l'espace de travail. Les fournisseurs ne proposent plus seulement des solutions technologiques. Ils se transforment en accompagnateurs d'une transformation plus large, qui comprend également le changement de la culture de travail globale dans les entreprises. "Le home office apparaîtra à l'avenir surtout en combinaison avec le travail au bureau"Les entreprises ont besoin d'un accès à l'information et d'un accès à la formation", déclare Dario Maisto, Senior Consultant DACH chez ISG. "Car le travail hybride combine les avantages des deux mondes". Il est important que l'expérience utilisateur soit toujours la meilleure possible, quel que soit le lieu de travail. "De cette manière, il est possible de combiner les avantages du home office avec ceux du bureau : ici avant tout un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et là un échange informel et personnel avec les collègues. Cela favorise à son tour l'esprit d'équipe". Il est également important de disposer d'un bureau à domicile suffisamment sécurisé, surtout si les collaborateurs travaillent avec des données sensibles.
Certains postes de travail ne seront toutefois pas déplacés vers le home office, mais seront entièrement remplacés par des solutions appropriées dans un avenir proche. Forrester prévoit que 34% des emplois européens sont menacés et que d'ici 2040, douze millions d'emplois seront perdus en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni à cause de l'automatisation. La définition stricte d'un emploi commence donc à s'effriter. Plutôt que de considérer l'automatisation comme un substitut à un emploi, les entreprises européennes tendent à évaluer les compétences humaines et mécaniques dans l'exécution de différentes tâches. C'est le cas dans des domaines tels que l'administration et les ressources humaines ou la conception de programmes de formation et de développement.
Une bombe à retardement
Des emplois seront certes perdus, mais d'autres seront créés et se transformeront lorsque de nouvelles compétences seront requises. C'est dans le commerce de gros, le commerce de détail, les transports, l'hôtellerie et la restauration, ainsi que dans le secteur des loisirs que les pertes d'emplois européens dues à l'automatisation seront les plus importantes. Parallèlement, l'énergie durable et l'automatisation créeront neuf millions de nouveaux emplois en Europe d'ici 2040, notamment dans les secteurs de l'énergie propre, des bâtiments propres et des villes intelligentes. En outre, le vieillissement de la population européenne est une bombe démographique à retardement. En 2050, les cinq pays étudiés compteront 30 millions de personnes en âge de travailler de moins qu'en 2020.