Processus de bout en bout et l'entreprise intelligente
![[shutterstock : 1619981350, Brigitte Pica2]](https://e3mag.com/wp-content/uploads/2020/12/shutterstock_1619981350.jpg)

Grâce aux nouvelles technologies, cette utopie de l'efficacité et surtout de l'efficience semble bientôt devenir réalité. Du moins, si les entreprises se transforment en entreprises intelligentes. Le scientifique américain James Brian Quinn a déjà utilisé ce terme dans son livre de 1992 "Intelligent Enterprise : A Knowledge and Service Based Paradigm for Industry" (Entreprise intelligente : un paradigme basé sur la connaissance et les services pour l'industrie) est utilisé. Actuellement, SAP utilise cette désignation pour un concept qui relie les trois domaines Experience, Intelligence et Operations par une bande sans fin.
On comprend intuitivement que les processus E2E et l'entreprise intelligente, symbolisée par une bande sans fin, sont liés : Il est absolument nécessaire pour les entreprises de s'occuper fondamentalement d'une méthode qui leur permette d'identifier et de mettre en œuvre des processus E2E durablement rentables.
L'environnement (I)IoT - concrétisé par l'idée d'un Closed Loop Manufacturing - est un exemple de cette nouvelle situation. Dans ce contexte, la production et le développement de produits ne sont pas les seuls à être imbriqués, de sorte que les données de l'atelier (notamment les données saisies par des capteurs sur les machines et les installations) sont transmises en temps réel au service de développement et que les informations relatives aux améliorations des produits et des processus de production basées sur ces données sont transmises de l'atelier de développement à l'atelier. Grâce aux capteurs et à la technologie de communication, il est également possible d'intégrer des processus d'autres domaines spécialisés tels que la logistique et la gestion de la qualité. Et il est possible d'intégrer des produits qui sont utilisés depuis longtemps par les clients.

Soit les entreprises essaient de formuler une vision et de définir ensuite une stratégie avec une infinité d'aspects individuels. C'est la variante top-down. Soit des unités organisationnelles mettent en œuvre des cas d'utilisation individuels. L'espoir de cette variante bottom-up est que les scénarios isolés débouchent sur un processus E2E finalement cohérent.
Les deux approches ont leurs points forts - d'une part la vision globale et d'autre part des résultats concrets. Elles ont également leurs faiblesses respectives. Ainsi, dans la variante top-down, la réalité prend régulièrement le pas sur la planification, ce qui a souvent pour conséquence que rien ne se passe. Dans la variante bottom-up, il devient très vite impossible de réunir les différents cas d'utilisation et de les exploiter de manière globale. C'est pourquoi nous plaidons pour un mélange pragmatique des deux approches.
Dans le cadre d'une procédure itérative, les entreprises devraient formuler de manière contraignante les facettes fondamentales d'une vision et les piliers d'une stratégie et, à partir de là, commencer à réaliser des cas d'utilisation ciblés. La feuille de route évolue ainsi en permanence de manière agile.

Dans un monde volatile où les opportunités et les défis se renouvellent sans cesse, c'est complexe.
Comme on ne sait jamais vraiment ce qui va arriver, une architecture informatique flexible et évolutive est indispensable en plus des personnes ouvertes. Dans ce contexte et pour les entreprises industrielles, l'approche Intelligence-Enterprise de SAP est surtout pertinente parce que cette ouverture y a une place fixe. Il y a quelques années encore, la situation était radicalement différente.
La volonté de collaboration s'exprime par des plateformes dignes de ce nom : en premier lieu SAP Cloud Platform et SAP Analytics Cloud, ainsi que des composants cloud pour la gestion de la production et de la logistique. Et les choses ont également évolué au niveau des coopérations. Par exemple, S/4 fonctionne dans les clouds des hypersalers Alibaba, Amazon, Google et Microsoft. Si SAP maintient cette orientation, les entreprises disposeront ainsi d'un solide équipement technologique de base pour reproduire des processus E2E en constante évolution.
