Migration vers le cloud


SAP Quality et Business Assurance
Le passage au cloud SAP en vaut la peine, mais nécessite des processus AQ/BA hautement efficaces. Pour mettre en place une solution adaptée, il est recommandé de collaborer avec un prestataire de services spécialisé. Il ne s'agit pas seulement de technique, comme le sait Viktoria Praschl, VP Sales Central Europe chez Tricentis : "Les entreprises ont besoin d'une nouvelle stratégie d'assurance qualité et doivent se transformer. Cela implique par exemple de promouvoir un état d'esprit approprié, de mettre en place des processus et de qualifier les collaborateurs. Pour une transformation réussie du cloud, il faut penser à l'automatisation des tests dès le début".

"Pour une transformation réussie du cloud, il faut penser à l'automatisation des tests dès le début".
Viktoria Praschl, VP Ventes Europe centrale, Tricentis
Les clients existants de SAP sont actuellement confrontés à deux défis majeurs lors de la transformation S/4 : ils devront passer à S/4 Hana au plus tard en 2027, lorsque le support mainstream de SAP ERP/ECC 6.0 arrivera à échéance. C'est l'occasion de migrer le nouvel ERP vers le cloud. SAP poursuit désormais une stratégie cloud-first et mise à l'avenir sur une architecture basée sur le cloud, dont S/4 constitue le cœur. En migrant, les entreprises peuvent non seulement économiser des frais de gestion et de matériel, mais aussi gagner en agilité et profiter plus tôt de nouvelles fonctionnalités.
Conversion et risques
Mais la conversion du système ERP au cloud comporte aussi des risques. Les entreprises doivent s'assurer que leurs applications et processus fonctionnent toujours sans problème dans le nouveau monde. Un QA et un BA minutieux sont particulièrement importants dans l'environnement SAP critique pour l'entreprise. Viktoria Praschl de Tricentis explique pourquoi les entreprises devraient miser sur l'automatisation des tests à cet égard :
La complexité élevée ne peut plus être gérée par des tests manuels. Les processus commerciaux s'étendent souvent sur un réseau complexe d'applications SAP et non SAP. D'innombrables composants s'imbriquent les uns dans les autres. L'assurance qualité est donc très complexe. En effet, pour vérifier si un processus fonctionne encore après une modification, il ne suffit pas de tester une fonction isolément. Il faut considérer l'ensemble de la chaîne de processus à travers tous ses maillons. Cela suppose tout d'abord une connaissance précise de toutes les interdépendances.
Selon une étude de Sogeti, Capgemini et Tricentis, près de 50 % des entreprises considèrent l'environnement hétérogène comme un défi lors des tests, et la même proportion trouve notamment difficile de comprendre le flux de données entre les applications. C'est justement avant la migration que l'effort de test est particulièrement élevé. Il représente souvent plus de 60 pour cent de l'effort total de migration, selon l'étude. Les cycles courts de mise à jour et de release exigent des tests continus. Même après la migration, les équipes QA/BA restent sous pression. Car les services cloud évoluent de manière très dynamique. SAP développe continuellement son offre et met à disposition des mises à jour dans des cycles de release beaucoup plus courts. Cela signifie d'une part que les clients bénéficient plus rapidement de nouvelles fonctions et d'innovations. Mais d'un autre côté, ils doivent aussi tester soigneusement chaque modification tout au long de la chaîne de processus.
De ce fait, la charge de travail QA/BA explose. Les processus de test manuels traditionnels, suivis d'une phase d'hypercare, atteignent ici leurs limites. Ils sont beaucoup trop lents, demandent trop de personnel et sont trop chers pour les vitesses de mise à jour dans le cloud. Les entreprises ont donc besoin d'une nouvelle stratégie pour intégrer les tests de manière efficace et automatisée dans les processus de mise en œuvre.
Processus d'AQ et de BA
Dans le cloud, les entreprises ne peuvent plus se permettre de mettre en place des procédures d'AQ et de BA lentes et manuelles. Le risque de laisser passer des erreurs et d'affecter des processus commerciaux critiques est trop élevé. Cela aurait des répercussions négatives tant sur les utilisateurs externes qu'internes. Si une application ne fonctionne plus comme d'habitude ou si un site web se charge trop lentement, les clients sont vite irrités et passent à la concurrence. Sans parler des dégâts que pourraient causer des données erronées dans les factures ou la réception des marchandises. Il est également important pour la productivité et la satisfaction des collaborateurs de minimiser les erreurs dans les processus commerciaux SAP. En effet, les plantages de programmes, une mauvaise performance des applications ou d'autres problèmes coûtent un temps de travail précieux et démotivent les utilisateurs.