Le commerce en mutation


Ces défis, mais aussi la fin de la maintenance de SAP Business Suite 7 (ERP/ECC 6.0) annoncée par SAP, sont de bonnes raisons pour envisager rapidement le passage à SAP S/4. Pourtant, de nombreuses entreprises commerciales hésitent encore à s'engager dans un processus de transformation concret. La plupart d'entre elles ont déjà reconnu la nécessité d'une transformation vers S/4. Elle offre non seulement l'avantage de pouvoir traiter et analyser les données en temps réel, mais permet également d'alléger considérablement les systèmes.
Ainsi, Martin Koch, responsable du management de programme et directeur adjoint du programme de la Fédération des coopératives Migros, rapporte que les exigences de la transformation étaient assez claires pour Migros. En raison d'un paysage de systèmes hétérogènes, les coûts d'investissement, de maintenance et aussi d'exploitation étaient élevés. L'ensemble du paysage ERP devait être moins lourd à l'avenir et conserver la capacité d'innovation qui fait la réputation de Migros. Étant donné que le passage à S/4 représente une grande opportunité, mais aussi une charge de travail importante, il devait être effectué non seulement du point de vue informatique, mais aussi du point de vue commercial. C'est pourquoi Migros a lancé une étude préliminaire de juillet à décembre 2019. L'objectif de la conversion pour le groupe coopératif Migros est de moderniser les systèmes financiers et économiques afin d'accroître l'efficacité.
Ces besoins ont donné naissance à quatre principes sur lesquels se fonde le programme de conversion. Le premier est le principe de simplification. Chaque fois que c'est possible, les fonctions doivent par exemple être placées dans le système de conversion, afin que le système ERP lui-même reste aussi léger que possible. Il en va de même pour la réutilisabilité et l'interopérabilité des fonctions. D'autre part, les secteurs informatique et commercial doivent collaborer étroitement. De même, il convient de séquencer le projet et de procéder étape par étape, plutôt que d'insister sur le fait que les différentes sections et les différents modules doivent avancer au même rythme. En se basant sur le modèle de capacité, Migros détermine ensuite la portée organisationnelle, fonctionnelle et technique. Migros a regroupé les différentes étapes en initiatives, qui sont à leur tour classées par ordre de priorité et rassemblées dans une feuille de route.
Wolfgang Mähr, directeur informatique de Spar Suisse, fait également état d'objectifs similaires lors du passage à S/4, même si les situations de départ sont différentes pour les deux entreprises. Migros, en tant que groupe coopératif, doit relever le défi de réunir les exigences de ses dix membres. Mais le groupe Spar-Afrique du Sud, qui comprend, outre Spar Suisse, le Sri Lanka, la Pologne, la Grande-Bretagne et l'Irlande, est lui aussi confronté à la tâche de mener ses partenaires à bon port malgré des situations de départ différentes. Pour les deux entreprises, l'accent est mis sur la simplicité des processus ainsi que sur la réutilisation des processus et systèmes communs dans les différents pays et divisions de l'entreprise. L'un des défis de l'introduction de SAP S/4 est de trouver la bonne stratégie individuelle pour la mise en œuvre.