La majorité prévoit de faire des économies dans l'informatique


La moitié des entreprises de l'espace germanophone prévoient de légères augmentations de budget de l'ordre de 1,5 à 3,6 % par an - hors inflation - au cours des trois prochaines années. Toutefois, comme les coûts informatiques augmentent en parallèle, cela signifie également des économies en fin de compte. Au lieu d'une réduction globale du budget, on assiste à un transfert du budget de transformation, qui diminue de 6% pour toutes les entreprises, vers le budget d'exploitation, qui augmente dans la même proportion.
Tels sont les résultats de l'étude Horváth CIO 2025 - une enquête menée au deuxième trimestre 2025 auprès de plus de 350 DSI et décideurs informatiques de la région DACH. Celle-ci révèle une recette claire : "Les budgets informatiques sont réduits et transférés. L'intelligence artificielle est utilisée pour augmenter l'efficacité de l'IT, et une organisation IT plus décentralisée avec une gouvernance plus pointue garantit le rythme et la qualité. C'est ainsi que les entreprises défient la réduction des budgets", explique Jörg Thamm, directeur de l'étude et partenaire associé chez Horváth.
Optimisation propre de l'informatique par l'IA
Pour atténuer la pression des économies, les DSI orientent leurs mesures vers l'efficacité et l'optimisation interne : l'automatisation des processus (43 %), l'externalisation (41 %), les économies de personnel (35 %), le renoncement aux prestations (33 %) ainsi que l'optimisation des achats (32 %) constituent la boîte à outils actuelle. L'intelligence artificielle constitue un levier particulier : environ la moitié des entreprises participantes prévoient des bots de connaissances informatiques, et environ 40 pour cent la génération/optimisation de code basée sur l'IA. Au niveau de l'exploitation, les solutions d'IA apportent surtout leur soutien dans les processus de service desk, la documentation et la surveillance des systèmes.
"Jusqu'à présent, l'IT s'est concentré sur les domaines d'application dans le domaine spécialisé en ce qui concerne l'IA. Maintenant, l'IT applique les connaissances acquises à l'amélioration de l'efficacité au sein de l'IT", explique Jörg Thamm. À moyen et long terme, l'automatisation et l'IA feront baisser la courbe des coûts dans l'IT. Parallèlement, la modernisation conséquente du paysage informatique existant (ERP, CRM, utilisation du cloud) est à l'ordre du jour afin de pouvoir soutenir rapidement de nouvelles initiatives commerciales.
"Malgré les réductions budgétaires, le personnel informatique continue d'être augmenté, même si c'est dans une moindre mesure que l'année précédente", explique Thamm. Une réduction est prévue pour 30 %. Au total, les personnes interrogées s'attendent à court terme à une augmentation d'environ 1,5 pour cent des effectifs. "C'est surtout pour les projets qui passent de la transformation au 'run', c'est-à-dire à l'exploitation courante, mais aussi pour les thèmes technologiques innovants comme les applications IA, que l'on a besoin de nouveaux spécialistes", explique Thamm.
À long terme, les entreprises estiment toutefois que l'IA et l'automatisation permettront de supprimer des activités et donc d'économiser globalement des postes. L'étude montre un net mouvement vers des formes d'organisation mixtes et décentralisées : La part des unités informatiques purement centralisées diminue d'environ 20 points de pourcentage en trois ans. Les départements spécialisés assument de plus en plus leurs propres tâches informatiques, ce qui exige une gouvernance plus étroite, une transparence des coûts et des responsabilités claires.
Parallèlement, les entreprises professionnalisent leur sourcing : l'Inde reste le lieu dominant de l'offshoring, tandis que l'Autriche, la Suisse et la Bulgarie rattrapent l'Espagne et le Portugal en matière de nearshoring. Toutefois, ce n'est que
28 % des entreprises choisissent leurs fournisseurs en fonction d'objectifs d'entreprise globaux - il existe ici un potentiel considérable de minimisation des risques et d'augmentation des économies d'échelle.
L'étude CIO 2025 confirme une tendance fondamentale des études précédentes : l'informatique se rapproche du business et prend de plus en plus une position stratégique dans l'entreprise. Son rôle de fournisseur de services bon marché et de simple fournisseur de plateformes passe de plus en plus au second plan. Au lieu de cela, elle apporte une contribution accrue au succès de l'entreprise.
Conclusion
L'étude CIO 2025 démontre que les entreprises font face à la pression budgétaire par des réaffectations ciblées, des programmes d'efficacité et une utilisation ciblée de l'IA. Une structure informatique plus flexible et plus décentralisée, une gouvernance professionnelle et des partenariats avec des fournisseurs gérés de manière stratégique constituent la base pour rester innovant et performant même dans des conditions volatiles.

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ㅤ"Les budgets informatiques sont réduits et transférés. Artificiel
L'intelligence est utilisée pour augmenter l'efficacité dans l'informatique.“
Jörg Thamm,
Directeur d'études et partenaire associé,
Horváth