L'industrie 4.0 renforce l'économie allemande


Une grande partie des 1 300 entreprises membres du VDE et des universités interrogées s'attend toutefois à ce que la concurrence internationale pour le leadership technologique dans la production du futur s'intensifie fortement dans les années à venir et que l'Allemagne doive faire attention à ne pas se laisser distancer dans la course à l'innovation pour l'industrie 4.0, compte tenu de la domination américaine en matière de logiciels techniques et de plateformes Internet.
Une personne sur deux pense que l'Allemagne investit encore trop peu dans la recherche et le développement de systèmes cyber-physiques par rapport à d'autres pays. Dans ce contexte, 61 pour cent plaident pour un renforcement du site microélectronique allemand afin que les systèmes nécessaires soient disponibles sur place en temps voulu.
64 pour cent affirment que le développement de la large bande ouvre des opportunités importantes pour les sites. Les secteurs qui profiteront le plus de l'industrie 4.0 seront l'automobile et la construction mécanique (72 pour cent et 66 pour cent), suivis de l'électrotechnique (38 pour cent) et de la logistique (36 pour cent).
États-Unis : au coude à coude
D'après le sondage, un coude à coude se prépare entre l'Amérique, l'Europe et l'Asie dans la course au leadership technologique - avec un léger avantage pour l'Amérique. 23 % considèrent que l'Amérique, 18 % l'Asie et 16 % l'Europe sont en tête.
Environ la moitié estime que l'Amérique et l'Europe sont aussi bien placées l'une que l'autre, et un peu moins de la moitié l'Asie. Si l'on compare les pays, l'ordre est plus clair.
30 % considèrent les États-Unis comme des précurseurs, tandis que 25 % voient le Japon et 19 % l'Allemagne en tête. Les trois pays cités sont considérés comme bien positionnés par environ une personne sur deux.
Les valeurs pour la Chine (13% et 38%) et Taiwan (9% et 44%) sont plus faibles. Les personnes interrogées sont également indécises sur la question de savoir si l'industrie 4.0 crée des emplois supplémentaires en Allemagne et si elle est liée à un changement de paradigme plutôt brusque qu'évolutif dans l'automatisation.
21 % pensent que l'industrie 4.0 créera des emplois supplémentaires en Allemagne (17 % des entreprises, 28 % des universités). Ils sont 23 % à penser qu'il s'agit d'un changement de paradigme.
Moteur des PME, frein de la bureaucratie
Les chances d'innovation en Allemagne sont surtout renforcées par le moteur de l'innovation que sont les PME (72 %) et le haut niveau de formation (60 %), mais aussi par la pensée systémique des ingénieurs (52 %) et les réseaux d'entreprises, de recherche et d'universités (51 %).
Les principaux obstacles à l'innovation sont une bureaucratie trop importante (58%), le manque de personnel qualifié (48%) ainsi que les conditions-cadres légales et les problèmes de planification ou de mise en œuvre des grands projets (36%).