Gestion durable des placements de capitaux


Obligation de fournir des informations sur la durabilité
Depuis quelques années déjà, toutes les entreprises relevant du champ d'application de la NFRD (Non-Financial Reporting Directive) sont tenues de publier des informations sur le développement durable concernant leurs activités opérationnelles. Cette obligation s'est concrétisée au début de l'année 2022 dans le cadre de ce que l'on appelle le règlement fiscal de l'UE : Les entreprises sont désormais tenues d'évaluer toutes leurs activités économiques au cours de l'exercice précédent en ce qui concerne leur compatibilité avec la taxonomie de l'UE, c'est-à-dire leur appartenance aux critères de la taxonomie (indépendamment du fait que ces critères soient remplis ou non).
De plus en plus complexe
Mais ce n'est que le début. Dès 2024, il ne faudra pas seulement rendre compte de l'aptitude à la taxonomie, mais aussi de la conformité. Il faudra alors montrer que l'activité opérationnelle de l'exercice 2023 remplit également les critères attribués. En 2025, la NFRD sera en outre remplacée par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), ce qui multipliera presque par cinq le nombre d'entreprises concernées.
Mais quel est le rapport entre tout cela et le domaine financier et les modules SAP correspondants ? Beaucoup de choses, car les activités dans le domaine financier font également partie des activités opérationnelles des entreprises. En particulier, pour les placements détenus par exemple pour les portefeuilles d'assurance, mais aussi pour les droits à pension des employés, les informations susmentionnées doivent également être publiées.
Dans le détail, cela signifie qu'il faut déjà démontrer si les investissements détenus sont compatibles avec la taxonomie, c'est-à-dire si les placements peuvent être affectés à un objectif de la taxonomie. En règle générale, on y parvient encore avec une analyse plutôt générale sur la base de rapports existants. Mais la conformité à la taxonomie exigée en 2024 nécessite déjà la collecte de données (de base) supplémentaires, par exemple sur les émetteurs des obligations détenues, les partenaires commerciaux ou les objets financés par des prêts. Des fournisseurs spécialisés mettent désormais ces données à disposition, même partiellement standardisées.
Ces données de base doivent non seulement être collectées, mais aussi traitées dans le cadre de la gestion des placements de capitaux - et ce, de manière judicieuse, dans les modules SAP TRM, CML et CMS déjà utilisés à cet effet.
Pas du jour au lendemain
Il s'agit principalement du partenaire ou de la société émettrice, de la classe pour un titre et de la garantie gérée dans SAP CML ou CMS pour un prêt émis. Toutefois, il n'existe aujourd'hui aucune solution dans le système SAP standard pour le stockage et l'importation des données, de sorte que des extensions sont nécessaires.
L'étape suivante consiste à transférer les données ainsi stockées dans le format de rapport. Pour cela, SAP met à disposition le module PaPM (Profitability and Performance Management) avec le contenu correspondant. Si cela fait déjà partie de l'environnement système SAP et que celui-ci est exploité sous S/4 Hana, l'intégration est simple ; si ces conditions ne sont pas remplies, il faut évaluer si une extension spécifique au client des systèmes TRM et CML qui gèrent les stocks est la solution de mise en œuvre la plus efficace.
Pour faire court, ce bref résumé montre déjà que le reporting de durabilité peut entraîner d'importantes modifications du système. Comme ceux-ci ne peuvent guère être mis en œuvre du jour au lendemain, nous estimons qu'il est très judicieux de se pencher sur ce sujet au plus tard maintenant.