La chasse au trésor numérique, une question de survie


De nombreuses entreprises se comportent actuellement de la même manière : Elles cherchent au loin des impulsions pour leurs stratégies de numérisation et d'industrie 4.0. Mais elles ne tiennent pas compte de leurs données - le trésor en or sur lequel elles sont assises.
L'IA : entre engouement et incertitude
Pourtant, un engouement traverse actuellement le pays : intelligence artificielle, big data ... ces thèmes font la une de la presse spécialisée et économique. Mais dans les entreprises elles-mêmes, l'incertitude est grande.
C'est ce qu'a montré ma petite enquête menée l'autre jour lors du hackathon de la VDMA sur la maintenance prédictive : les entreprises participantes s'intéressent toutes au sujet, mais seules 5 à 10 pour cent sont déjà en mesure de fournir des services concrets. Toutes veulent faire quelque chose, mais seules quelques-unes avancent de manière ciblée. Quelle en est la raison ? Un facteur de réussite essentiel est un mandat clair de la direction pour s'en occuper de manière stratégique et visionnaire - par exemple dans le rôle d'un CDO.
En outre, une stratégie de données est nécessaire et doit faire partie de la stratégie de l'entreprise. En effet, en matière de numérisation et de données, il s'agit souvent d'une question existentielle : avec quoi l'entreprise gagnera-t-elle de l'argent dans dix ans ? En plus du mandat du conseil d'administration, il faut une organisation de direction qui englobe toutes les activités, les pilotes et les projets relatifs à ces thèmes. Avec un tel "hub numérique" comme modèle de gouvernance, on s'assure que le sujet est promu à l'échelle de l'entreprise.
Parallèlement à cette approche descendante, une approche ascendante est également décisive pour le succès. En effet, il est nécessaire d'avoir un accès direct aux processus opérationnels dans lesquels se trouvent les données.
Trois plus un
La réussite d'un projet concret de numérisation dépend en fait toujours de quatre facteurs, décrits dans la règle des 3+1 (Michael Herbst, Unity) : Les trois éléments technologie + service/application + bénéfice forment ensemble un cas d'utilisation. Celui-ci ne sera toujours couronné de succès que s'il y a également un client (+1) qui en tire un avantage concret. Dans l'esprit de la démarche bottom-up, il s'agit donc, pour chaque projet de données ou de numérisation, de réunir précisément les personnes qui, ensemble, remplissent la règle des 3+1.
Il ne suffit pas d'ajouter quelques analystes de données au service informatique. Si les métiers ne sont pas impliqués, cela ne réussira pas. Et inversement, si les métiers veulent utiliser leurs données mais qu'il leur manque les bons outils, cela ne fonctionnera pas non plus.
Un autre aspect qui fait échouer de nombreux projets de données est le suivant : la taille rend lent. Ce ne sont pas les grands projets prévus pour de nombreuses années qui sont nécessaires ici. Il vaut mieux apprendre de manière itérative au début, essayer rapidement des cas d'utilisation très concrets et prouver, par le biais de Minimum Viable Products (MVP) ou d'une preuve de concept, que l'avantage concret pour le client est présent et que l'application fonctionne dans un processus réel.
Ce n'est qu'une fois cet objectif atteint que le service de données peut être "industrialisé". On développe alors une procédure applicable à tous les cas d'utilisation similaires de l'entreprise. Ce n'est qu'à ce stade que l'on dépense beaucoup d'argent - pour l'intégration technique, pour la sécurité informatique et des données, etc. - mais avec la certitude que l'ensemble apporte une valeur ajoutée et fonctionne.
Essentiel à la survie
Chaque entreprise est assise sur un trésor de données - tout simplement parce qu'elle a des processus opérationnels. Celles qui utilisent ces données pourront faire la différence dans leur secteur. J'irai même jusqu'à dire que seules ces entreprises survivront. De nombreux outils nécessaires à l'intelligence artificielle ou à l'analyse des données sont aujourd'hui disponibles gratuitement et de grande qualité dans le domaine de l'open source. Les entreprises ne devraient pas être dépendantes d'experts externes, mais plutôt s'en servir comme partenaires d'innovation afin de développer des compétences importantes. Creusez de manière ciblée pour trouver votre trésor !