Comptabilité continue


Le processus E2E, du document au bilan - où BlackLine intervient-il ? Pourquoi ?
Ulrich Müller : Avec notre plateforme de comptabilité continue, les entreprises organisent et rationalisent le processus d'enregistrement des comptes. Nous suivons à cet égard l'approche du "continuous accounting", car nous sommes convaincus que le processus traditionnel "record-to-report" ne peut pas satisfaire pleinement aux exigences actuelles en matière de comptabilité.
Avec Continuous Accounting, les flux de travail sont automatisés et la charge de travail pour les activités de contrôle ou de clôture de période est répartie de manière égale entre les tâches quotidiennes. La comptabilité peut donc s'affranchir d'un calendrier comptable rigide et soutenir des objectifs commerciaux stratégiques grâce à des rapports en temps réel, par exemple.
En principe, l'utilisateur pourrait également résoudre cette tâche avec les outils SAP : Quelle est la différence entre la théorie et la pratique ?
Muller : BlackLine est un Endorsed Business Partner de SAP. Nous complétons les fonctions dans SAP ERP Finance et S/4 Hana Finance et reproduisons le processus de rapprochement complet, y compris les snapshots pour les pistes d'audit.
Avez-vous un exemple ?
Muller : Dans le processus de clôture financière, il existe un écart entre ERP ou S/4 Hana Finance et CPM/EPM. Aujourd'hui encore, la grande majorité des entreprises le comblent manuellement, avec des feuilles de calcul. Une procédure très laborieuse et sujette aux erreurs. C'est pour cette raison que nous avons développé notre solution.
Il existe pour cela un workflow intégré, des modèles de réconciliation, de nombreuses possibilités d'automatisation sur la base de règles d'autocontrôle. Et pour l'auditeur, il existe un outil qui permet un contrôle centralisé pour le Group Reporting.
BlackLine travaille exclusivement à partir du cloud : quelles sont les interfaces entre SAP et BlackLine et existe-t-il des différences entre SAP on-premise et SAP dans un cloud - AWS, Azure, etc.
Muller : BlackLine fournit un connecteur SAP qui permet aux clients d'extraire automatiquement des données financières de leur système SAP, qu'il soit sur site ou dans le cloud. Les exemples incluent les soldes des comptes généraux, les postes ouverts, les soldes des livres auxiliaires comme par exemple les comptes fournisseurs et les comptes clients.
BlackLine ne se contente pas d'extraire des données, le Transaction Matching offre la possibilité d'importer des postes individuels de différentes sources et de rechercher des concordances sur la base de règles flexibles. Ces correspondances peuvent ensuite être chiffrées automatiquement dans le système SAP via le connecteur SAP.
Pour la clôture des comptes et le bilan, de nombreux experts du domaine FI/CO se déplacent : qui travaille et profite le plus du système BlackLine ?
Muller : BlackLine offre des avantages à chaque secteur directement ou indirectement impliqué dans le processus d'enregistrement des rapports : le directeur financier peut s'y fier et vérifier très facilement que les données financières ont été rapprochées, validées et approuvées.
La comptabilité, quant à elle, profite d'une plateforme centrale qui simplifie le travail quotidien, par exemple grâce à des mécanismes d'automatisation et de contrôle ou à des flux de travail intégrés.
Existe-t-il des chiffres clés pour un département FI/CO, sur la base desquels il faudrait évaluer le système BlackLine ? Comment et où est-il rentable ?
Muller : En moyenne, les entreprises ont besoin de nombreuses heures pour les processus de clôture financière. Avec BlackLine Smart Close, ces processus sont largement standardisés et automatisés. Les entreprises gagnent ainsi beaucoup de temps et accélèrent le processus de clôture tout en améliorant la qualité des données.
Les audits peuvent être réalisés plus rapidement et le besoin accru en personnel pour les pics de clôture et la coordination peut être réduit. Ce n'est donc pas le secteur ou la taille de l'entreprise qui détermine si BlackLine est rentable, mais le nombre de sociétés, de transactions ou encore de systèmes ERP et d'instances SAP utilisés dans l'entreprise.
Avez-vous des exemples ?
Muller : Nucleus Research a relevé le retour sur investissement obtenu par certains de nos clients. Par exemple, Cox Communications, un fournisseur de télécommunications et de câble, a obtenu un retour sur investissement de 227 % en seulement six mois.
L'automatisation des processus a permis à Cox de gagner du temps de manière significative, de réduire les coûts de conseil en informatique et d'augmenter la productivité de ses employés.
Comment expliquez-vous à un client SAP existant le caractère unique de BlackLine et pourquoi SAP S/4 Finance ne maîtrisera pas ces astuces dans quelques mois ?
Muller : Alors que SAP, avec S/4 Finance, permet un reporting financier ERP intégré avec des analyses, des prévisions et des simulations en temps réel, BlackLine s'est spécialisé dans l'automatisation de la clôture financière.
Avec cette spécialisation, nous offrons un complément à S/4 dans le processus de clôture pour nos clients communs et nous sommes en discussion avec SAP pour étendre ce partenariat dans ce sens.
Le système BlackLine va-t-il évoluer en raison de techniques telles que l'IA, l'apprentissage automatique et la robotique - et comment ?
Muller : L'utilisation de l'IA va s'intensifier dans les années à venir et s'étendre à la comptabilité financière. Partout où il y a un potentiel d'automatisation des processus basés sur des règles, l'IA peut aider.
Pour utiliser judicieusement l'IA dans la comptabilité financière, il faut disposer d'une base de données précise. Le moyen le plus sûr de s'en assurer est d'utiliser un outil cloud pour le "Financial CPM".
BlackLine modifie-t-elle aussi le rôle d'un directeur financier et d'un contrôleur de gestion ?
Muller : Le contenu du rôle du directeur financier ou du contrôleur de gestion ne changera pas. Mais l'accent de leurs activités se déplace, grâce à BlackLine, des tâches transactionnelles vers des tâches à valeur ajoutée.