Comment l'automatisation des tests accélère la migration vers S/4-Hana

Ceux qui utilisent SAP ne pourront tôt ou tard pas éviter de passer à S/4 et Hana. Le nouveau système ERP offre de nombreuses opportunités aux entreprises et les aide à se numériser. 63 pour cent des membres de la DSAG qui sont déjà passés à S/4 affirment qu'ils ont pu optimiser leurs processus commerciaux grâce à S/4. 48 % estiment que le nouveau système leur permet d'être mieux positionnés pour mettre en œuvre des innovations plus rapidement. Et 44 % confirment qu'ils bénéficient d'une augmentation de la performance et de l'efficacité.
Mais la migration d'ERP/ECC 6.0 vers S/4 est un grand pas qui comporte aussi des risques. Dans la plupart des entreprises, le système ERP est en service depuis de nombreuses années et est profondément intégré dans l'environnement informatique. D'innombrables processus commerciaux y sont liés, qui risquent de ne plus fonctionner de la même manière dans le nouveau monde.
Les entreprises doivent réévaluer leur customisation et leurs intégrations, les réviser si nécessaire et les réimplémenter. De nombreux développements internes peuvent être remplacés par les fonctions standard de S/4 et devraient être mis au rebut. Un autre défi consiste à passer au nouveau modèle de données de S/4 et à connecter des données provenant de différentes sources.
Migration et mises à jour
Les préoccupations liées à la migration sont donc nombreuses. Il est important de connaître les risques et de les évaluer correctement afin de mieux maîtriser le passage à l'euro. Les procédures de test traditionnelles ne sont pas d'une grande aide. Habituellement, lors d'une mise à jour, les entreprises font d'abord tester leurs Power-Users pour voir s'il y a des problèmes. Ensuite, une phase d'hypercare coûteuse est mise en place.
Cette approche est déjà inefficace et coûteuse en cours d'exploitation. Elle n'est pas du tout adaptée à la migration vers S/4. En effet, les entreprises ont besoin d'une vision claire des risques potentiels. Or, 70% des utilisateurs qui migrent vers Hana et S/4 affirment que leurs procédures de test ne leur donnent pas assez de visibilité à ce sujet. Il n'est donc pas surprenant que de nombreuses entreprises reportent encore leur migration. Seuls 59% des clients SAP existants dans la région EMEA ont partiellement migré vers S/4 ou ont commencé à le faire. La peur de l'inconnu freine donc la numérisation.
Les entreprises peuvent résoudre ce dilemme en introduisant des procédures de test modernes et automatisées. Une analyse automatique de l'impact du code identifie par exemple les changements de code entre l'ancien et le nouveau système et met en évidence les risques commerciaux et techniques qu'ils impliquent. Les entreprises peuvent ainsi aborder ces domaines de manière ciblée. Ce que l'on appelle les Quality Gates aident en outre à tester l'intégrité des données de manière standardisée et automatisée et à éviter ainsi les problèmes liés aux formats de données.
Changement de BD
Vodafone, l'une des principales entreprises de télécommunications au monde avec environ 625 millions de clients, a décidé d'introduire SAP S/4 dès 2017. La première étape a consisté à convertir la base de données d'Oracle à Hana. Ensuite, la couche applicative SAP ECC a été réimplémentée dans Fiori.
Vodafone avait déjà utilisé une automatisation des tests basée sur des scripts. Mais celle-ci ne prenait pas en charge la technologie SAP la plus récente. En outre, cette méthode ne permettait pas de couvrir l'étendue des tests requis dans un laps de temps aussi court.
En vue des futurs cycles de mise à jour plus courts, Vodafone souhaitait également gagner en agilité lors des tests. L'entreprise a donc introduit la solution d'automatisation des tests de Tricentis. Elle permet aux collaborateurs de se concentrer sur les risques les plus élevés et de créer des environnements de test automatisés jusqu'à 200 pour cent plus rapides. De plus, les tests continus ont été intégrés dans le pipeline CI/CD.
La nouvelle solution a permis à Vodafone d'achever l'ensemble de sa transition vers S/4 en seulement 18 mois. En tout, il s'agit de l'un des cinq plus grands déploiements S/4 au monde.