Auteur : no-name

SAP n'est pas seulement une coqueluche et une star de la bourse, mais aussi un discours de gestion, de technique et de droit de licence dans le milieu informatique. Qui détient le pouvoir d'interprétation ?

C'est avec un grand étonnement que j'ai lu le texte "AI agents are turning Salesforce and SAP into rivals. Artificial intelligence is blurring the distinction between front office and back office" dans l'édition anglaise de The Economist du 5 juin dernier.

Les programmes ERP, les apps et les moteurs vont et viennent. Ce qui a fait notre succès, c'est une équipe de base SAP compétente, agile et connaissant bien le sujet. Nous avons toujours construit nos systèmes SAP sur des bases solides.

Une véritable discussion est en cours à la table des habitués de SAP pour savoir si SAP est actif et dynamique ou s'il se contente de gérer consciencieusement l'héritage du professeur Hasso Plattner. Je suis d'avis que SAP se repose sur lui-même.

Il existe un portail SAP pour nous, les clients existants, où l'on gère notre propre infrastructure, jusqu'aux licences. De l'avis de mes consœurs et confrères du Stammtisch, c'est le secret SAP le mieux gardé.

Dernier message du siège de SAP par le CEO Christian Klein : les données sont importantes et précieuses. Nous sommes en 2025 et SAP a inventé le Golden Record pour lui-même. Une nouvelle perte de contact avec la réalité dans l'univers SAP.

J'étais dans nos bureaux aux États-Unis au début de l'année et j'ai profité de l'occasion pour passer au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Le thème de l'IA a infecté notre groupe et Nvidia devient l'un de nos partenaires.

Il est possible de faire autrement ! Nous nous sommes intéressés de près à SAP BTP et avons évalué que BTP est bien plus autonome que ce que SAP présente officiellement avec la feuille de route S/4. D'un point de vue pragmatique, BTP est également une bonne plate-forme pour ECC 6.0.

Juste avant la clôture de la rédaction, j'ai réécrit ma rubrique mensuelle : Un collaborateur m'a envoyé une photo depuis Leipzig. Sur le stand de SAP-DSAG, il fallait bien sûr dire "Ensemble", mais "Gem" était caché par un autre panneau.

J'ai emprunté un titre de série au magazine germanophone Manager, car chez SAP aussi, beaucoup de choses fonctionnent très bien et avec succès. Mais il y a tout autant de marge de progression pour des optimisations durables et de grande valeur.

SAP, Microsoft, Siemens, IBM, Oracle et bien d'autres fournisseurs de logiciels vont et viennent chez nous. Chacune de ces entreprises possède des compétences informatiques de base avérées et contribue avec succès à la gestion de notre organisation.

Il est effrayant de voir à quel point le chef de SAP Klein ne sait rien de nous, les clients. Depuis que les représentants des ventes ne sont plus des interlocuteurs, mais seulement des porteurs de la dernière liste de prix, l'esprit SAP des jours passés a été effacé.