Ligue des champions Abap


Pour Alexander Maetzing, formateur Abap, "l'orientation objet en particulier dans Abap n'est pas la seule doctrine qui fait le bonheur".
Pour la résolution de tâches simples, par exemple la sélection, le traitement et la sortie de données, la création de classes et le développement de méthodes seraient totalement surdimensionnés.
Même lors du développement d'applications pour des terminaux mobiles, la programmation procédurale Abap continue d'assumer une fonction importante. Certes, pas dans la programmation frontale elle-même, mais dans la préparation et la récupération des données dans le backend.
Mais de manière générale, les applications mobiles et la programmation orientée objet, ou POO, sont indissociables, car il n'existe pas d'alternatives procédurales connues pour le développement des façades. Avec SAPUI5, SAP a créé un design d'interface aussi fonctionnel qu'attrayant visuellement, qui n'a pas à se cacher derrière les langages et concepts d'interface établis.
L'interaction entre SAPUI5 et les fonctions de base d'Abap donne naissance à ce que l'on appelle des "applications Fiori". Le docteur en physique voit les grands avantages de la POO dans la vision commune des données et des fonctions (encapsulation), dans l'héritage et le polymorphisme.
"Ces trois grands concepts permettent de sortir des sentiers battus et de traiter les données d'une nouvelle manière".
Ces termes empruntés à la génétique décrivent la possibilité de transmettre des programmations, de dériver de nouvelles classes à partir de classes existantes et de créer ainsi des descendants qui constituent une extension de la classe parentale.
Ce faisant, la classe parentale et les descendants restent durablement liés, comme dans la vie réelle. Il en résulte une famille de classe dont les méthodes de communication présentent toutes un "caractère" similaire.
Ces méthodes et fonctions sont qualifiées de polymorphes et sont donc des "variantes de gènes d'une population".
Connaître les deux enseignements
La décision de savoir si le polymorphisme, l'héritage et l'encapsulation de données sont les bons concepts pour concevoir un projet ou pour représenter une exigence de manière optimale doit être prise au cas par cas. Le fait de savoir si une programmation existe déjà et, dans l'affirmative, ce qu'elle contient, joue un rôle considérable.
"Pour pouvoir décider si la programmation Abap Objects ou la programmation Abap procédurale est la bonne voie, il faut en tout cas connaître les deux langages et les deux philosophies".
estime Maetzing. La question se pose alors :
"Où et comment puis-je apprendre à programmer dans Abap Objects ?"
Pour le coach chevronné de l'Abap, la réponse est évidente.
"Je suis un fan de la bonne vieille formation en classe".
Car c'est justement dans cette matière complexe et abstraite qu'il est d'un avantage inestimable de pouvoir répondre individuellement aux questions, d'apporter différentes approches explicatives et de dessiner des images compréhensibles. Il faut répondre aux questions au moment où elles se posent afin de ne pas laisser l'élève sur le carreau.
Il ne faut pas non plus sous-estimer l'effet d'apprentissage par les questions des autres participants à la formation. Mais ce n'est pas tout, précise le formateur Abap de longue date. Afin d'approfondir durablement les bases apprises, la formation devrait être suivie d'un projet dans lequel on programme avec des approches orientées objet.
"Ce n'est que dans la pratique que l'on peut vraiment apprendre l'orientation objet".
Ce n'est qu'à ce moment-là que le novice en matière d'objets Abap devrait faire appel à d'autres environnements d'apprentissage, comme les livres, les communautés ou même Google, pour l'aider, conseille l'expert.
Être ouvert à l'idée de la POO
Au cours de ses années de formation et de conseil, Maetzing a déjà enthousiasmé d'innombrables développeurs Abap pour l'orientation objet. L'un d'entre eux est Marc Bertelmann, G.I.B, qui a déjà suivi il y a deux ans un atelier Abap de plusieurs semaines, y compris une partie spéciale Abap-Objects de cinq jours, chez Maetzing.
"A la fin de l'atelier, on maîtrise certes la syntaxe et on est capable de former des classes et des objets, mais le véritable art de la POO réside dans l'observation et l'analyse du problème lui-même, la reconnaissance des modèles dans le profil d'exigences et la représentation abstraite de la réalité".
Bertelmann voit lui aussi des avantages évidents dans la formation personnelle et déconseille la lecture obstinée pour commencer. La POO implique clairement un changement de mentalité, il faut s'ouvrir à l'idée. Maetzing sait aller chercher les participants sur le plan thématique, les enthousiasmer et les inspirer.
"La POO est aussi complexe que fascinante. Si l'on compare avec le football, nous serions probablement dans la ligue des champions en ce qui concerne l'orientation objet".