Vers une identité numérique sécurisée grâce à la blockchain

Qu'il s'agisse d'achats, d'entretiens de conseil avec la banque ou de contacts avec l'administration : la crise de la Corona a également entraîné le transfert d'un nombre croissant d'activités quotidiennes vers le monde numérique. Dans ce contexte, une question occupe une place de plus en plus centrale : comment prouver numériquement son identité ? Et ce, de manière rapide, confortable et sûre, de sorte que le moins d'informations possible soient enregistrées à des endroits sur lesquels l'individu n'a aucune influence et sans que des tiers ne le sachent, par exemple lorsque nous nous identifions auprès d'un organisme.

La technologie blockchain et ce que l'on appelle la Self Sovereign Identity, également appelée identité numérique décentralisée, offrent une réponse possible à ce défi. L'association numérique Bitkom a donc publié à ce sujet un document d'information intitulé "Self Sovereign Identity Use Cases - from the vision to the practice", qui explique le concept et esquisse quatre cas d'application concrets dans lesquels la technologie est supérieure aux solutions traditionnelles.

L'objectif principal des identités numériques décentralisées est de permettre à l'utilisateur de gérer lui-même son identité numérique sans dépendre d'un prestataire de services d'identité central où sont stockées ses données personnelles, par exemple. Au lieu de cela, l'utilisateur reçoit une seule fois, de la part d'organismes de confiance tels que les autorités publiques, des certificats numériques relatifs à certaines caractéristiques personnelles d'identité, telles que l'adresse ou l'âge, qu'il peut ensuite utiliser pour s'identifier et s'authentifier sans autre consentement de l'émetteur. La blockchain est utilisée pour garantir la légitimité des attestations numériques délivrées qui, en tant que telles, ne permettent pas de remonter aux données personnelles.

Après avoir introduit le fonctionnement, le document de Bitkom présente quatre cas d'application des identités numériques décentralisées. Ainsi, celles-ci peuvent être utilisées pour la gestion de l'accès à des bâtiments tout comme pour la délivrance de certificats de formation et l'échange de données de base.