Bureau à domicile


Presque du jour au lendemain, le virus nous a montré à quel point nous travaillons encore de manière traditionnelle et sans épuiser les possibilités techniques. Pour le travailleur intellectuel mobile, l'ordinateur portable et le smartphone vont de soi. Accéder au cloud via le WLAN n'est pas seulement simple, c'est une évidence - mais la communauté informatique ne se résume pas au cloud computing.
Un ami qui occupe un poste de direction dans une banque m'a décrit sa situation avec désespoir : le PC sur son bureau ne peut pas être transporté à la maison. En raison des mesures de sécurité, il ne peut pas accéder aux systèmes informatiques de la banque depuis son domicile avec son ordinateur portable personnel.
Les vidéoconférences avec les clients de la banque ne sont pas prévues. Il ne reste plus qu'à se rendre au bureau ou à discuter avec les clients via leur smartphone depuis leur domicile.
Nous avons aussi des situations "complexes" similaires. En raison de la conformité et de la sécurité, certaines données ne devraient pas quitter le bureau. Des applications sélectionnées ont besoin de puissance de calcul et de grandes quantités de données qui ne sont pas forcément disponibles dans cette mesure sur un PC ou un ordinateur portable privé.
Que faire ? Notre solution éprouvée - et pas seulement depuis quelques jours - est la connexion VPN (Virtual Private Network) et les applications de bureau à distance. Avec le VPN, nous obtenons une connexion sécurisée au poste de travail officiel et le bureau à distance laisse les données et les programmes là où ils doivent être - dans l'espace protégé de notre informatique.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un plan directeur pour des milliers de collaborateurs, mais il permet à nos équipes de direction de maintenir un niveau minimum de réactivité.
Mais mon plaidoyer doit aller plus loin, spécialement dans le contexte de l'amélioration des conditions environnementales : Oui, on mesure déjà une nette diminution des particules fines et de la pollution par le CO2.
Les restrictions en matière de mobilité individuelle ont également des effets positifs. Il est étonnant de voir ce qu'il est possible de faire en termes de travail et de communication, même si l'on ne se déplace pas toute la semaine en voiture ou en avion. Pourquoi, avec toutes les expériences positives de conférences téléphoniques, de webinaires et de livestreams, notre SAP n'a pas encore annulé le Sapphire 2020 à Orlando, cela reste un mystère.
Selon toute vraisemblance, il n'y aura pas de vols Lufthansa vers la Floride en mai et le gouvernement américain étendra probablement les restrictions d'entrée. SAP serait bien avisé de passer en temps voulu et de manière globale à d'autres canaux de communication et d'éducation.
Il est en effet indéniable qu'après la prolongation de la maintenance en 2027/2030 et les nombreuses questions techniques, stratégiques et de gestion encore en suspens, la communauté SAP a absolument besoin d'une Sapphire 2020 !
Mais le home-office et le livestream ne suffisent pas ! Dans le secteur B2B, nous avons besoin de nouveaux concepts pour la collaboration, la communication et la formation continue. En résumé : moins de mobilité (aide l'environnement), mais plus de contenu (favorise la productivité).
J'ai pu voir ce qui est techniquement possible lors d'une visite au siège de Microsoft à Munich au début de cette année : Dans chaque salle de réunion, il y a au moins un grand écran de présentation, auquel on se connecte non pas par câble, prise intermédiaire, etc. mais par WLAN.
Sur l'ordinateur portable ou la tablette, on indique dans quelle salle on se trouve et le réseau diffuse en continu le contenu de l'écran partagé. Des configurations similaires existent pour les conférences téléphoniques et les services d'impression. Ainsi, on ne dit pas bureau ou home office, mais on travaille là où le contenu et la productivité l'exigent.
Chaque crise est aussi une opportunité. Grâce à l'innovation, nous pouvons organiser notre vie professionnelle de manière plus efficace et plus respectueuse de l'environnement. Pour moi, ce qui compte, c'est le contenu, la communication et le travail de formation, et non pas un vol coûteux en classe affaires vers Orlando ou un pénible voyage en voiture vers le congrès annuel de DSAG à Leipzig.
J'attends avec impatience la nouvelle période d'après-crise, lorsque la "surabondance" de congrès, de salons et de présentations fera place à une action et une réflexion axées sur le contenu, lorsque le contenu comptera plus que les miles aériens.